Le geste de la main par Masami Charlotte de Plein Air !

Les bijoux anciens que je sélectionne pour vous les présenter ont été réalisés à la main. Celles du lapidaire, du sertisseur, de l’artisan joaillier… Alors j’ai eu envie de remettre en avant ce geste de la main. Et pour changer, de m’intéresser à d’autres univers. Je vous invite chaque mois à découvrir celui d’une créatrice, d’une artiste, qui partage avec moi ce goût du beau et du bien.

Masami Charlotte, celle qui murmurait à l’oreille des fleurs. 

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À l’heure où, sous terre, les métros bondés du petit matin déversent leur flot de travailleurs pressés, Masami Charlotte, perchée sur la colline de Belleville, nous ouvre les portes d’un champs insoupçonné et colonisé par les plantes qu’elle entretient avec passion. Il se dégage une impression de poésie impalpable à voir la jeune femme, évanescente, déambuler dans les allées, s’enquérir de la santé de ses résident.e.s à fleurs, caressant par ici les fruits encore verts d’un framboisier, humant par là le parfum d’une rose trémière… Pourtant, la réalité de Masami Charlotte est plus que jamais ancrée dans cette terre qu’elle s’applique, avec une pugnacité démesurée, à rendre fertile, malgré des aléas climatiques de plus en plus féroces…

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Ex-designer industriel, écœurée par la surproduction, Masami Charlotte s’est reconvertie à l’âge de 27 ans et a fait ses classes dans des fermes au Maroc, en Angleterre et au Japon avant de s’installer à Paris, bien décidée à entreprendre. Imprégnée des différentes philosophies agricoles qui l’ont forgée et mue par l’envie de créer dans un respect profond de la nature et de ses ressources, la jeune femme se tourne vers la floriculture : une discipline qui implique la préservation des plantes et de leurs racines.

Retenue en 2016 lors de la première édition de Parisculteur, un appel à projets initié par la Mairie de Paris, la floricultrice se voit confier cette parcelle tapie derrière le cimetière de Belleville. Si sa petite entreprise a bien prospéré – Masami Charlotte s’est, depuis, associée avec une ferme du Perche et s’occupe désormais de 2 parcelles, de 20 000 plantes et de 2 salariés –, son parcours d’agricultrice s’avère semé de doutes et de difficultés.

Mais il suffit souvent d’une seule et fondamentale conviction pour balayer la peur : l’envie de soutenir la nature et les organismes vivants qui la composent est un moteur quotidien.

Ainsi, Masami Charlotte voit-elle dans Caillou Paris l’opportunité de redonner vie à des accessoires anciens plutôt que de s’emparer de métaux précieux nouveaux dans des conditions éthiquement discutables. Sa sélection – le pendentif pomme en corail, la bague serpent et la boucle d’oreille renoncule – tournent tous autour de la thématique de la faune et de la flore comme pour célébrer une nature qui n’en finirait pas de nous enchanter !

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www.pleinair.paris