Tout connaître sur la perle fine et la perle de culture.
Découvrez le monde fascinant des perles, ces joyaux de la nature et du savoir-faire humain. Laissez-vous guider dans l'univers des perles fines, rares et naturelles, et des perles de culture, fruits d'une intervention humaine méticuleuse. Apprenez à discerner le vrai du faux, à comprendre la différence entre une perle d'eau douce et une perle de culture, et à estimer leur valeur. Plongez dans l'histoire et la beauté de ces trésors de l'océan.
UN PEU D’HISTOIRE
Le terme Perle vient du latin "perna" (coquillage). Ce n’est qu’au XIII ème siècle qu’apparaît le mot perle, probablement emprunté à l’italien perla (du latin pira, poire, transformé en pirla, petite poire, argot populaire désignant les perles en forme de poire suspendues aux oreilles des matrones romaines).
Historiquement, l’utilisation de la perle comme bijou et/ou ornement remonte à plusieurs millénaires. Pour preuve, des perles ont été trouvées dans une tombe datant de 5500 avant J.-C aux Emirats-Arabes-Unis.
En Occident, c’est Alexandre Le Grand, qui popularisa la perle en tant que bijoux suite à ses conquêtes en Orient. Les Grecs associaient la perle à Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour. La légende veut qu’issue de l’écume de mer lors de sa naissance, elle secoua sa longue chevelure et aurait jeté des gouttes d’eau dans l’océan, devenues perles. Dans la Rome Antique, la perle était considérée comme un vrai symbole de richesse et de pouvoir. Une tradition voulait que les familles romaines de haut rang achètent une à deux perles par an pour leur fille. Ainsi à leur majorité, les jeunes filles recevaient une magnifique rivière de perles.
Mais la plus célèbre des anecdotes plus ou moins historique concernant la perle revient à une célèbre égyptienne ! En effet, Cléopâtre, voulant impressionner Antoine lui fit le pari qu’en un seul dîner elle engloutirait dix millions de sesterces. Le lendemain, elle lui fit servir un dîner somptueux mais qui ne justifiait pas la somme convenue. Comme Antoine se moquait, elle fit apporter un vase rempli de vinaigre. Elle portait à ses oreilles des bijoux extraordinaires. Elle en détacha une des perles et la plongea dans le liquide. Lorsque celle-ci fut dissoute, elle avala le contenu entier du vase. Alors qu’elle s’apprêtait à en faire de même avec sa seconde boucle d’oreille, l’arbitre de ce pari, L. Plancus, la stoppa et déclara Antoine vaincu.
À la Renaissance, aussi appelée « âge d’or de la perle » par les historiens, elle était le joyau favori des cours royales européennes, incrustée dans des diadèmes, des broches et des colliers somptueux, symbolisant le raffinement et la sophistication. Nombre de femmes s'en sont ornées : Catherine de Médicis (reine de France), Marie de Médicis (reine mère), Elizabeth 1er (reine d’Angleterre... comme de nombreux hommes, comme le démontrent les portraits de l'époque : François 1er (roi de France), Henri III (roi de France), Charles 1er (roi d’Angleterre)…
Quelle différence entre perle fine et perle de culture ?
Le terme « perles naturelles » (ou perles fines) désigne exclusivement les perles produites par les mollusques (d’eau de mer ou d’eau douce) sans intervention humaine. Les perles de cultures sont celles produites par une opération humaine où l’on implante un nucléus ou noyau dans des huîtres perlières.
Donc, pour résumer, la différence entre la perle fine et la perle de culture est l'introduction par la main de l'homme de l'élément dont l'huître perlière va chercher à se protéger en l'entourant de nacre. Mais les perles fines sont extrêmement rares. Moins d'un coquillage sur mille est en mesure de produire une perle au cours de sa vie. C'est au début du 20ème siècle au Japon, dans la ville portuaire de Toba, qu'un jeune garçon du nom de Kokichi Mikimoto a mis au point une technique de culture de perles. Il parvient, avec l'aide d'autres chercheurs, à introduire une bille de nacre déjà formée, appelée nucléus, dans un coquillage afin qu'il l'enrobe de couches supplémentaires.
L'industrialisation débute en 1923, il y a tout juste cent ans. La perliculture en Polynésie française a été mise au point dans les années 1960. Ces perles-ci sont bien connues pour leur teinte noire.
La valeur des perles dépend de leur forme (symétrie), de leur brillance, de leur taille, de leur couleur et de leur poids. La brillance (ou lustre) est le plus important des critères pour juger de la qualité d’une perle, surtout pour les joailliers. Mais plus la perle est grosse, plus elle se vend cher. Les grosses perles parfaitement rondes sont très rares et très recherchées pour des colliers à plusieurs rangs.
Pour ce qui est de la forme, elles peuvent être décrites comme suit : rondes (aka la perfection !), semi-rondes ou mabé, bouton, goutte, ovale, baroque. Quant à la couleur, les perles naturelles sont le plus souvent de couleur blanche, voire crème ou rose. Les perles de culture présentent, quant à elles, une palette bien plus large de teintes dont la fameuse perle noire de Tahiti !
Comment reconnaître une vraie perle ?
S'il est difficile de faire la différence entre une perle fin et une perle de culture, il peut être plus aisé d'identifier une fausse perle ou perle d'imitation. Ces dernières peuvent être en verre, en céramique, voire en plastique. Certaines régions du monde se sont d'ailleurs fait une spécialité de ces fausses perles. Citons l'exemple de la perle de Majorque. Cette technique est mise au point à la fin du 19ème siècle par un ingénieur allemand qui décide de s'associer avec les souffleurs de verre majorquins. Elle consiste à plonger des perles de cristal dans un bain de « nacre », obtenu à partir d’écailles de poissons. La qualité de ces fausses perles dépend du nombre de bains, qui peut aller de 12 à 34.
Il existe plusieurs techniques pour reconnaître une vraie perle d'une fausse :
- frottez doucement la perle sur la partie tranchante de votre dent. Si le contact est doux, sans aspérités, c’est une fausse. Avec une vraie, vous sentirez un léger crissement. Une vraie perle n'a pas de contours nets et lisses.
- frottez deux perles l'une contre l'autre. Comme pour la première technique, les aspérités des deux perles vont provoquer une légère friction et donc des crissements.
Prix et facteurs influençant le prix d'un collier de perles
Les prix des colliers de perles peuvent varier considérablement, allant d'une centaine d'euros à plus de 60 000 euros. Plusieurs facteurs influencent ce prix :
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Type de perles : Les perles fines sont généralement plus onéreuses que les perles de culture en raison de leur rareté.
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Qualité de la perle : La forme, la taille, la couleur et le lustre de la perle ont un impact significatif sur le prix. Les perles parfaitement rondes et de grande taille sont particulièrement recherchées.
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Origine de la perle : Certaines régions sont réputées pour leur production de perles de haute qualité. Par exemple, les perles d'Akoya, qui sont des perles de culture blanches et rondes, sont très prisées.
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Conception du collier : Le nombre de perles, la qualité de la conception et la présence d'autres métaux précieux ou pierres précieuses peuvent également influencer le prix.
Et cela sans même évoquer le fait qu'il s'agisse ou non d'un collier ancien. Un collier avec un joli fermoir Art déco souligné de diamants n'aura pas le même prix qu'un même collier avec un simple fermoir en or. Attention toutefois si vous faites l'acquisition d'un collier ancien en perle à ce qu'il n'ait pas besoin d'être réenfilé avant de le porter.
Petit bonus !
Comment entretenir vos perles ? Une perle meurt-elle ?
Non, les perles ne meurent pas mais elles peuvent perdre de leur brillance (lustre). Si vous les stockez dans un endroit sec, comme un coffre, pensez à ajouter un verre d’eau à leurs cotés afin de maintenir un taux d’hygrométrie suffisant. Prenez garde également à ne pas ranger vos perles au contact d’autres bijoux. Le métal ou les pierres pourraient endommager votre perle.
Bien que la nacre qui constitue la perle soit une matière dure, elle nécessite quelques soins. Au contact du parfum ou encore de produits cosmétiques, elle peut se ternir. Mais croire que laisser votre collier dans son écrin le protégera est une erreur !! En effet, au contact de la peau, la perle se nourrit (sauf en cas de peau au PH trop acide). Alors le mieux, après avoir porté vos perles est de les essuyer avec un chiffon doux humecté d’eau !
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